Comme nous l’avons souligné dans de précédents articles, le confinement a été l’occasion pour beaucoup de repenser ses façons de faire : travailler, acheter, se divertir, s’informer, etc. Et ces transformations ont souvent été synonymes de multiplication ou d’approfondissement des usages digitaux. A l’heure du déconfinement progressif, un petit bilan s’impose. On vous résume en quelques chiffres soigneusement choisis ces deux mois éprouvants et riches en apprentissage !
De 10% à 30%
C’est la fourchette dans laquelle se situe l’augmentation des flux de données Internet constatée par les opérateurs français depuis le début du confinement, d’après un article du journal Les Echos. Cette fourchette est assez large et imprécise car aucune mesure officielle n’existe. Aucun institut ou organisme indépendant n’a accès aux données du trafic Internet, détenues par les opérateurs télécoms qui communiquent ponctuellement leurs chiffres sans en permettre la vérification. Il semblerait cependant que l’augmentation du trafic et des flux de données soit bien réelle. C’est d’ailleurs ce qui a fait craindre un effondrement des réseaux Internet sous le poids d’une consommation exceptionnelle de contenus en ligne, notamment des vidéos. Toujours d’après Les Echos, la vidéo représente 60 à 70% du trafic Internet : YouTube, Netflix ou encore Facebook ont donc connu une explosion de leur trafic, ce qui les ai poussé à réduire leur débit vidéo et à ne plus proposer des formats HD. C’est aussi cette crainte qui a provoqué le report du lancement en France du nouveau service de SVOD Disney +. Mais le réseau a résisté au confinement, et n’est pas encore prêt à lâcher selon Le Monde.
+50%
C’est la hausse de fréquentation enregistrée sur les sites et applications d’information pendant le confinement par l‘Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias. La baromètre spécial confinement que celle-ci a mis en place a aussi permis d’observer des pics aux moments des discours d’officiels du gouvernement ou des annonces de mesures concernant l’épidémie. Les marques d’infos qui en bénéficient sont principalement les marques traditionnelles, de presse écrite ou télévisée : Le Monde, Le Figaro, BFMtv, FranceInfo, etc.
300 millions
C’est le nombre de participants quotidiens à une réunion en visio-conférence, par le biais de l’outil Zoom. La firme avait précédemment affirmé que ce chiffre correspondait au nombre de ses utilisateurs quotidiens avant de se rétracter : parmi ces 300 millions, des utilisateurs peuvent participer à plusieurs réunions dans la même journée. Cela ne change pas le caractère impressionnant de cette progression pour Zoom, pour qui le confinement mondial aura été une véritable aubaine, malgré quelques failles de sécurité. Google y a senti une opportunité et a lancé début mai une version gratuite et grand public de Google meets pour faire concurrence à Zoom.
39%
C’est la proportion des salariés français (du secteur privé) en télétravail depuis le début du confinement selon une étude menée par Malakoff Humanis. Ils étaient 30% fin 2019, mais ce qui a surtout changé, c’est le fait que le télé-travail est devenu pour la majorité d’entre eux un régime à temps plein. A noter que Facebook et Google ont annoncé que leurs employés allaient continuer le télétravail jusqu’en 2021.
4,1 millions
C’est le nombre de Français de plus de 14 ans qui ont utilisé un service de SVOD au moins une fois par jour en mars 2020 selon le SVOD Monitor de NPA. Ils sont 40% plus nombreux qu’en mars 2019. Ce qui n’a rien d’étonnant au regard des performances des services de SVOD à l’échelle mondiale. Entre janvier et mars 2020, Netflix a gagné 15,8 millions d’abonnés supplémentaires dans le monde, en établissant ainsi un record. Malgré le report de son lancement notamment en France, la plateforme Disney + a quant à elle recruté 20 millions d’abonnés en quelques jours pendant le mois d’avril 2020.