Le 4 avril 2022, les experts du GIEC publiaient un nouveau rapport alarmant sur la situation écologique de notre planète. Un document qui ne soulage pas l’éco-anxiété de certains mais qui propose cependant des objectifs concrets afin de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré celsius.
Lorsqu’on pense actions écologiques, on visualise assez facilement le recyclage des ordures, une consommation plus responsable, le militantisme d’acteurs comme Greenpeace, ou encore les déplacements moins polluants ; mais l’on oublie que la technologie numérique à elle aussi sa place dans cette grande action humanitaire.
L’IA c’est quoi ?
L’I.A ou intelligence artificielle, consiste à mettre en œuvre un certain nombre de techniques visant à permettre aux machines d’imiter une forme d’intelligence réelle. Si cette technologie nous parait très contemporaine, elle est pourtant un cas d’étude depuis plus de 70 ans, et ses champs d’action ne cessent de se multiplier. L’I.A connaît aujourd’hui ses heures de gloire au sein de la robotique, de la médecine ou encore de la culture, mais cette innovation incroyable dispose aussi de qualités dans la lutte contre le réchauffement climatique.
Et concrêtement, quel lien entre IA et réchauffement climatique ?
La Chine imagine grâce à l’IA des villes du futur, écologique et sans voiture et où l’automatisation des services serait apportée par cet outil. Si cette projection demeure encore une utopie, d’autres acteurs utilisent cette technologie pour servir les causes écologiques.
Bien que ses infrastructures numériques consomment de l’énergie, La Banque des Territoires en partenariat avec Enedis et GRDF propose un service en ligne dédié à la rénovation thermique des bâtiments publics. L’IA analyse ici les données des entreprises, pour faciliter les prises de décisions quant aux rénovations thermiques des bâtiments publics.
A l’Université de Grenoble Alpes, on utilise l’intelligence artificielle afin d’analyser la fonte des glaciers des Alpes. Cette action permet à la fois de s’informer sur la vitesse du réchauffement climatique, mais aussi de disposer de data afin d’avertir et de sensibiliser les populations ainsi que de prévenir d’éventuels dangers. L’IA contribue de ce fait à la sauvegarde de paysage, mais aussi d’espèces, comme le souligne le projet Mellia mis en place par OpenStudio, une agence spécialisée dans le numérique responsable. Ce dernier cherche à protéger les abeilles par la mise en place d’une ruche connectée qui informe les apiculteurs de l’activité au sein des ruches, sans avoir à déranger les abeilles. C’est une action essentielle pour la biodiversité car ces espèces sont aujourd’hui menacées. D’après l’Anses 5% à 10% des colonies décèdent chaque hiver.

Quelques autres applications d’IA
L’IA peut également protéger les forêts en utilisant des données précises sur les arbres présents. Avec ces data, les algorithmes intelligents génèrent des cartes très précises de ces espaces verts, évaluent la santé des forêts et identifient les risques éventuels avec rapidité et précision.
Dans les océans, ces réseaux de neurones numériques ont aussi leur mot à dire. L’organisation OceanMind utilise les satellites et l’IA pour lutter contre la pêche illégale. En identifiant des comportements suspects, ils interceptent des navires dédiés au braconnage et contribuent ainsi au sauvetage de la biodiversité et d’espèces menacées.
Ainsi, malgré les innovations récentes de l’IA, cette technologie est un outil prometteur pour préserver l’environnement, à condition de mesurer les bénéfices risqués lors de sa mise en application.
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