Les étudiants CTN : quid 8 ans après ?

Les étudiants CTN : quid 8 ans après ?
© Michel Théodon, tophmanovitch.com

Interview de Valérie Siddahchetty, ancienne élève du Master CTN (promotion 2011-2012), et Présidente de l’agence de communication CALLISENS (Marguerittes, Gard) *interview réalisée par téléphone le 22 janvier 2018.

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Peux-tu décrire ton parcours ?

Après une formation initiale en économie, je suis tombée par hasard dans le journalisme et j’ai travaillé en freelance en tant que pigiste ou rédac chef pour de nombreux titres de presse écrite nationale, tout secteur confondu (sauf politique) à Paris ou à l’étranger. J’ai vraiment pu m’investir dans l’enquête et la rédaction de contenus sur une multitude de sujets et de secteurs d’activités : économie, informatique, entertainment, presse africaine, etc. En 2009, alors jeune maman, j’ai souhaité faire évoluer mon job et sortir de la sphère journalistique.

Comment trouver un équilibre entre famille et vie professionnelle tout en préservant mon indépendance ? Comment capitaliser sur les compétences précédemment acquises et sortir de la pige ? Comment transférer des compétences et pérenniser une activité connexe ? La piste de la formation professionnelle s’est rapidement imposée et lors de mes recherches, le master CTN affichait un contenu pédagogique prometteur en totale adéquation avec mes aspirations de l’époque et la double étiquette « Celsa – Ecole des Mines » a fini de me convaincre et ce, malgré mes réticences déontologiques de journaliste (journalisme versus communication).

J’ai décidé d’embarquer toute ma famille dans l’aventure et nous nous sommes installés à Nîmes pour me permettre de concrétiser ce projet de reprise d’étude. A l’issue de la formation, j’ai travaillé pour la mairie de Montpellier pour une mission de consulting en communication qui m’a permis de valider mon stage obligatoire en entreprise. Parallèlement, j’ai développé mon activité de conseils en freelance puis avec mon mari, photographe, nous avons ouvert Callisens, notre agence de communication à Marguerittes en 2014.

Parle nous de ton agence et d’une semaine type de travail

Callisens accompagne les entreprises en concevant leur stratégie de communication et en orchestrant l’ensemble de leurs messages : les articles, images, vidéos, site web, magazine, réseaux sociaux, newsletter etc. L’intention de l’agence est claire : permettre aux entreprises d’être comprises de leurs clients. Callisens pense, élabore les supports, assure la rédaction, le référencement SEO, créée le monde visuel de l’entreprise. Communiquer, quel que soit le support, est notre métier. Callisens assure un travail d’étude de la concurrence et un travail de positionnement nécessaire à toute communication efficace. L’agence s’appuie sur une équipe de prestataires experts en web et print, mais aussi des photographes, rédacteurs ou graphistes. Mon quotidien rime avec polyvalence, je jongle entre la gestion et la répartition des projets entre les prestataires, les rencontres clients, le benchmark, les déjeuners d’affaires, les audits, etc.

Je peux dire que sur une semaine de travail, je passe 40 % sur le commercial, 30 %, sur l’activité classique d’entrepreneur gestionnaire (administration, comptabilité, facturation, etc.) et 30 % sur l’accompagnement stratégique. Mais ce que je préfère le plus dans mon métier, c’est la relation clients et le relationnel qui se crée lors d’accompagnement d’entreprise pour leur développement stratégique ou lors de la formation des équipes d’une entreprise sur des thématiques techno et com’. Ce qui me motive vraiment, c’est de pouvoir aider tout type d’organisation à communiquer et nos clients sont très divers mais essentiellement locaux.

On a développé un réseau professionnel au fil des années, cela a été long à construire, au moins trois ans avant de pouvoir dégager un salaire correct. Les prestataires experts avec lesquels nous collaborons ont permis d’élargir le potentiel de clientèles et on a des clients sur tout type de secteurs d’activité, et cela va de grands comptes à des petites entreprises locales. On compte même des clients fidèles qui nous font confiance depuis le début et qui sont de précieux prescripteurs.

Quelles sont les contraintes de ton métier et que conseillerais-tu à des jeunes qui voudraient se lancer dans la communication ?

C’est un métier qui est extrêmement chronophage et je suis sans cesse sollicitée. C’est très difficile de mobiliser une journée entière continue, ce qui est souvent le temps minimum nécessaire pour travailler sur une stratégie par exemple, sans être interrompue. Ce qui est compliqué également, c’est de réussir à maintenir un chiffre d’affaire et une marge sur plusieurs années d’affilée mais c’est le lot de tout entrepreneur.

Pour conseiller les plus jeunes, je dirai qu’il est important de vivre les différentes facettes du métier de communicant, en agence et chez l’annonceur, c’est super formateur, et il faut profiter de l’expertise des équipes professionnelles et du partage d’expérience avant de se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise, cela prend du temps avant d’être bien armé pour pouvoir travailler en solo. Je conseillerais aussi de continuer à se former tout le temps, de garder cette curiosité sur le secteur du digital notamment.

Remontons 8 ans en arrière : quel regard portes-tu sur la formation que tu as reçue lors de ton master CTN ?

Le master a été une bouffée d’air et un changement de vie radical. La formation, du fait du mix des intervenants Celsa/Ecole des Mines et aussi du mix des élèves formation initiale et formation continue a été très bénéfique : le mélange des publics, des enseignements, la culture digitale, l’environnement web, les réseaux sociaux, Jumla, le CSS, le référencement, etc. Avec du recul, je me rends compte que je me sers régulièrement des outils qui m’ont été donnés et aussi que je peux compter sur le réseau professionnel des anciens de la promo. J’ajouterai aussi que la notoriété du Celsa et de l’Ecole des Mines contribue à ouvrir plus facilement les portes.

 

© Michel Théodon, tophmanovitch.com

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