Les plateformes no code utilisent des interfaces de programmation visuelles pour résoudre les problèmes de l’entreprise plus rapidement que ce qui pourrait être accompli avec le développement de logiciels traditionnels. Elles sont construites sur des environnements de type « Platform-as-a-service » (PaaS) basés sur le cloud. Milan Boisgard, ancien élève du Master CTN nous en dit plus à ce sujet.
Cette nouvelle génération de plateformes low code et no code est conçue pour permettre aux gens de concevoir, de construire et de lancer des applications facilement et rapidement. Leurs utilisateurs n’ont plus à se soucier des nuances des systèmes d’exploitation sous-jacents ou des exigences d’évolutivité.
Pour mieux comprendre cette nouvelle tendance, nous avons échangé avec Milan. Ancien élève de la formation CELSA-Mines, il est aujourd’hui fondateur de la Uncode School : le premier bootcamp intensif en présentiel à Paris dédié à l’apprentissage du no code.
L’informatique est-elle possible sans l’informatique ? Ces derniers temps, on note une vague d’activité autour des offres de plateformes destinées aux utilisateurs ayant peu ou pas d’expérience en matière de développement. Ce sont eux que l’on appelle les « développeurs citoyens » (citizen developers). Mais ces solutions peuvent aussi répondre aux besoins des développeurs professionnels pressés de fournir des applications dans des délais extrêmement serrés.
No code ? Qu’est-ce que c’est ?
Pendant plusieurs décennies, les organisations ont eu deux possibilités lorsqu’elles avaient besoin de nouveaux systèmes d’information. Elles pouvaient soit construire un nouveau système en faisant appel à leurs propres développeurs, soit acheter un système auprès d’un fournisseur externe. L’approche « build », à l’instar d’un costume ou d’une robe sur mesure, permet de répondre au mieux aux besoins de l’entreprise. Mais comme pour la confection de vêtements sur mesure, elle implique généralement des coûts plus élevés et une longue attente. Les systèmes des fournisseurs, comme les vêtements prêts à l’emploi, ne sont pas aussi bien adaptés. Mais sont généralement beaucoup moins chers et peuvent être installés plus rapidement. Les entreprises peuvent parfois configurer ces systèmes. Il leur est pourtant plus usuel et facile de modifier leur activité pour l’adapter au système que l’inverse.
Aujourd’hui, il existe une troisième alternative qui devient de plus en plus populaire. Les applications Low Code/No Code (LC/NC) peuvent répondre étroitement aux besoins de l’entreprise. En plus d’être mises en œuvre rapidement, elle coûtent aussi beaucoup moins cher que les systèmes développés en interne. Ces applications n’obtiennent pas ces avantages par magie. Elles confient le développement aux utilisateurs plutôt qu’aux développeurs de systèmes professionnels. Grâce aux interfaces de type « pointer-cliquer » ou « menu déroulant », les utilisateurs peuvent généralement concevoir et mettre en œuvre leurs systèmes individuels ou départementaux en quelques heures. Le logiciel est également doté d’une interface conversationnelle ou de recherche. Peu, voire aucune compétence en programmation n’est requise.
Un usage nuancé
La population des personnes capables de créer des applications logicielles est donc considérablement élargie grâce au no code. Les logiciels à faible code – qui, comme leur nom l’indique, peuvent tout de même nécessiter un certain niveau de compétences en programmation – sont utilisés par des développeurs de logiciels professionnels ou des employés hybrides entreprise/TI pour améliorer leur productivité. Les logiciels sans code sont aussi souvent utilisés par des hommes d’affaires non techniques, parfois appelés « développeurs citoyens ». Pour de nombreuses entreprises, cela les aide à numériser et à automatiser les tâches et les processus plus rapidement et d’intégrer des talents de développement difficiles à recruter. Cependant, il y a une réserve importante : les logiciels LC/NC nécessitent un certain niveau d’implication de l’IT lorsqu’ils touchent des systèmes critiques ou des systèmes d’entreprise.
Les solutions LC/NC offrent des possibilités d’économies, de réduction du temps et des erreurs et d’autres améliorations. Néanmoins, elle nécessitent toujours un certain niveau d’expertise technique pour la mise à l’échelle, la maintenance, l’intégration et la gouvernance.
Pour mieux comprendre
Imaginons que vous souhaitiez créer un formulaire. Ce formulaire recueillerait le prénom, le nom et l’adresse électronique d’une personne. Pour le faire en code, cela ressemblerait à quelque chose comme ceci :
p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; text-align: justify; font: 11.0px Arial; color: #000000; -webkit-text-stroke: #000000} span.s1 {font-kerning: none} |
Et si vous souhaitiez créer un formulaire en utilisant un outil no code ?
Que vous soyez un particulier cherchant à créer une idée de startup ou un dirigeant d’un grand Groupe, je suis sûr que vous avez eu des idées d’applications intéressantes à créer ou de flux de travail à automatiser. Les plates-formes sans code sont censées vous permettre de créer n’importe quel type d’application à votre image. Une compétence autrefois réservée aux développeurs. Parmi les plateformes no code les plus utilisées on peut citer :
- Webflow : site web CMS ;
- Bubble : créer des web apps complexes ;
- Airtrable : base de données qui ressemble à Excel ;
- Integromat / Zapier : outils d’automatisation.
Principales différences entre les plates-formes dédiées au no code
Construire quelque chose sans code est un défi de taille. La grande majorité des plateformes sont spécialisées dans la création d’un seul type d’application (mobile, par exemple). Certaines utilisent une simple feuille de calcul `Google comme back-end pour une application mobile, et d’autres construisent des applications web en utilisant Google Sheets. La principale valeur ajoutée est la suivante : mettez simplement vos données dans Excel, et vous pourrez ensuite construire une interface utilisateur autour d’elles. Le fait est que vous deviez déterminer ce que vous voulez construire et choisir la meilleure plateforme pour le faire.
Applications mobiles no code
Certaines plateformes no code sont spécialisées dans la création d’applications mobiles. On a vu fleurir des services qui construisent des applications mobiles en utilisant une feuille de calcul Google comme back-end. C’est astucieux et cela permet de faire le travail pour de nombreux cas d’utilisation.
? Pour aller plus loin
Milan Boisgard, diplômé de la formation Communication et Technologie Numérique co-accrédité CELSA et école des mines d’Alès, vous propose un bootcamp intensif de 2 mois en présentiel permettant d’acquérir les compétences no code nécessaires ainsi qu’une culture Product pour devenir réellement autonome dans la réalisation de vos projets.
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