Insertion professionnelle des élèves
L’insertion professionnelle des élèves en chiffres
Interview d’une maître de stage
Marie-Hélène Havard, Responsable RP et institutionnelles chez TDF
Les étudiants du Master CTN prennent après 6 mois de cours le chemin de l’entreprise. Mais que pensent les maître de stage des étudiants de cette formation ? Premières réponses avec Marie-Hélène Havard, Responsable relations presse et institutionnelles chez TDF.
Pourquoi avoir employé un élève du Master CTN ?
Je cherchais un étudiant d’un bon niveau, qui sache mener un projet de front en toute autonomie, en faisant preuve d’initiative, en apportant une valeur ajoutée au projet et surtout quelqu’un qui connaisse déjà le monde du travail, sans avoir peur de l’affronter !
Quel était pour votre société l’intérêt de cette formation ?
Pouvoir bénéficier des derniers enseignements (ou dernières connaissances) en matière de nouvelles technologies.
Quelle est, d’après vous, sa valeur ajoutée, ses particularités ?
Une particularité évidente : avoir des connaissances globales et générales sur la communication et également un background technique et technologique intéressant et important. Il n’est pas toujours évident d’obtenir dans une même formation, ce package que recherche souvent une entreprise quand elle fait appel à un stagiaire.
Avez-vous déjà employé des étudiants d’un autre Master ? Y a-t-il des différences notables entre les étudiants ayant suivi le master CTN et les étudiants des autres formations ? Quelles sont-elles ?
Oui, nous avons eu déjà, au sein de notre équipe, des étudiants venant d’autres formations qui étaient des formations « tronc commun », plus théoriques que pratiques en comparaison du master CTN.
Lucyna Janas : « Sans ce master et un si bon stage, je n’aurais pas pu intégrer Google »
Nous utilisons Skype après un cours d’anglais pour joindre Lucyna Janas, diplômée en 2009 du master CTN aujourd’hui Media Manager chez YouTube, un site appartenant à Google. Une jeune femme dynamique, les cheveux longs, châtains apparaît sur l’écran. « Je m’occupe de l’optimisation de campagnes de publicité sur YouTube, de leur implémentation des relations avec les agences média et les agences créatives. En somme, je mets en place les outils pour que les campagnes fonctionnent », raconte-t-elle. Après des études à Paris 8 en information et communication orientées Web, Lucyna Janas part à Toulouse où elle intègre un Master 1 axé sur la communication politique et publique. Une orientation qui, elle le découvre, ne lui convient pas. Aussi postule-t-elle au master CTN en formation initiale. « Il portait sur le online et il était dispensé par l’école des Mines et le Celsa, des écoles réputées soit un grand plus sur mon CV », confie-t-elle.
Celsa et EMA : un mélange d’approches pour ouvrir l’esprit
De ces six mois de cours, elle conserve un très bon souvenir. « Notamment de ce mélange des genres entre les cours de l’Ecole des Mines et du Celsa. Même s’il peut être difficile de passer d’un cours de Pierre Jean complètement Geek (cours de PHP, ndlr) à un cours sur la théorie générale de la communication, ces deux approches produisent une ouverture d’esprit qu’un étudiant d’une autre formation ne peut pas posséder», affirme Lucyna. Son bémol : des travaux pratiques qu’elle aurait aimés plus nombreux. « Une fois en stage, on manque encore de pratique ». Mais elle le concède, 6 mois c’est court pour tout faire. « Les professeurs n’ont pas le temps de tout enseigner. Il faut travailler seul. C’est le secret de la réussite de cette formation. » Après les 6 mois de cours, direction Paris pour un stage de 8 mois comme webmaster chez Amadeus, spécialisé dans les solutions technologiques pour les acteurs du tourisme. Le poste est une création et elle dispose d’une grande liberté : « J’y ai beaucoup appris ».
Un emploi chez Google grâce au Master CTN
A la fin de son stage, elle envoie sa candidature spontanée chez Google, pour un poste en Pologne. L’entreprise lui propose un poste à Dublin. « On m’a posé beaucoup de questions sur les cours. Google fait très attention aux écoles et aux notes. Ils ne connaissaient pas l’Ecole des Mines d’Ales mais connaissaient les Mines de Paris et le Celsa ». Elle sera search quality associate. Son travail, évaluer les résultats de recherche des requêtes formulées par les internautes afin de leur proposer les meilleures réponses possibles. Google la forme a ses outils. « Il m’a fallu 5 ou 6 mois avant de maîtriser tous les outils. Un de mes atouts : je connaissais l’HTML. » Deux ans maintenant qu’elle travaille chez Google. « Pour être honnête, je n’aurais pas pu intégrer Google sans ce Master et un si bon stage », conclue-t-elle. Notre conversation Skype est terminée. Tout le monde doit retourner travailler.
Valérie Siddahchetty